06/04/2015
France

Besançon : Zéro rejet d’eaux pluviales dans le réseau

Sur un
terrain de 7 hectares, à proximité du centre-ville de Besançon, un
écoquartier va voir le jour sur le site de l’ancienne caserne militaire
Vauban. La ville a choisi de gérer les eaux pluviales de façon
alternative : aucune eau de pluie ne sera rejetée dans le réseau
d’assainissement de la ville.

Zéro rejet d’eaux pluviales dans le
réseau, l’ambition de la ville de Besançon est réaffirmée par Michaël
Obin, chargé à la mairie de l’opération sur le site de l’ancienne
caserne Vauban. Le projet est ambitieux : il s’agit de construire sur ce
terrain de 7 hectares, un écoquartier comprenant 800 logements, 2 000
m2 de commerces et 2 500 m2 de bureaux. Les travaux d’aménagement vont
commencer au deuxième semestre 2015 et les premiers occupants sont
attendus en 2017. Une attention toute particulière a été portée au
développement durable : les bâtiments seront à basse consommation
énergétique. Mais surtout, comme le souligne Michaël Obin, "nous
allons mettre en place un éventail de solutions alternatives afin de
tendre vers l’objectif zéro rejet dans le réseau en prenant comme
référence une pluie centennale, c’est-à-dire la plus importante pluie
des cents dernières années. L’ensemble des voies et des espaces verts
seront ainsi sollicités en vue de stocker et d’infiltrer les eaux
pluviales"
. Pour cela, l’aménageur du site, CMC-CIC immobilier, a
chargé un bureau technique, Lollier Ingénierie, de dresser les plans
destinés à accompagner le cheminement des eaux pluviales. "Nous avons
effectué des calculs de coefficients de perméabilité des sols et nous
envisageons la création de deux ou trois bassins le long du jardin
public destinés à accueillir les eaux pluviales"
, explique Samuel
Lollier, directeur du bureau d’études. Autre point important, les
pierres des bâtiments démontés serviront au prochain chantier. "Nous
allons mettre en place des chaussées qui contiennent du vide, en créant
une structure réservoir sous le corps de chaussée. Nous pensons
réutiliser les pierres de la caserne après les avoir concassées"
,
ajoute le dirigeant de Lollier Ingénierie.

Le projet doit donc
permettre d’éviter tout traitement des eaux pluviales dans la station
d’épuration de la ville. Besançon prend ainsi une longueur d’avance sur
le front du changement climatique : l’eau, non engloutie par les tuyaux,
permet de lutter contre la chaleur en été et de recharger les nappes
phréatiques. Le coût de l’opération de désimperméabilisation des sols,
estimé à 350 000 euros, sera financé à hauteur de 50 % par l’agence de
l’eau Rhône Méditerranée et Corse.

Besançon